Ngarbuh , une tuerie de trop dans le conflit armé en cours dans la partie anglophone du Cameroun Les photos désespèrent ceux qui les regardent. Elles tournent sur les réseaux sociaux depuis le massacre de Ntumbo, le 14 février, où 23 civils ont été tués, dont 15 enfants. Elles montrent des femmes et des enfants gisants dans leurs vêtements colorés, des petits bouts calcinés, des visages défigurés par l’horreur de la mise à mort. On y voit aussi un prêtre accueilli par les sanglots déchirants des familles en deuil. Des témoignages concordants et alarmants « Entre 4 et 5 heures du matin, une quarantaine de soldats sont entrés à Ntumbo, ils poursuivaient un groupe rebelle Mbororo. Ils s’en sont pris à la population du quartier de Ngarbuh, brûlant des maisons, tuant sans distinction les civils : au moins 23, dont 15 enfants et deux femmes enceintes. C’est sans compter ceux morts en brousse des suites de leurs blessures » , confie à La Croix un enquêteu...