Crise anglophone au Cameroun

 Un militaire décapité à la machette à Galim dans l'Ouest Cameroun  Des séparatistes ambazoniens ont tendu une embuscade aux éléments de l'armée camerounaise le 25 janvier décapitant un soldat et blessant plusieurs.

  Un policier camerounais a été tué, vendredi, par des présumés séparatistes dans le Nord-Ouest du Cameroun, une des deux régions anglophones du pays, en proie à un conflit meurtrier depuis cinq ans. Vendredi soir, des éléments des «bandes armées sécessionnistes» ont attaqué une buvette où se trouvait un policier à Bamenda dans la région du Nord-Ouest, a indiqué Adolphe Lélé Lafrique, gouverneur de la région dans une déclaration à Anadolu. « Les sécessionnistes ont directement ouvert le feu sur le policier avant de fuir sur des motocyclettes. Le policier était le seul homme en tenue dans le bar », a expliqué le gouverneur ajoutant que les civils qui se trouvaient dans le bar, n’ont pas été inquiétés par les séparatistes. Mercredi, des rebelles séparatistes avaient attaqué une station d’essence à Bamenda, tuant un civil et volant les recettes, rappelle la même source.

  Une personnalité de l'opposition et un soldat ont été tués dans des attaques distinctes dans les régions anglophones agitées du Cameroun, intensifiant les problèmes de sécurité alors que le pays accueille le  tournoi de football de la  Coupe d'Afrique des Nations . Henry Kemende, sénateur du parti Social Democratic Front, a été abattu dans la ville de Bamenda, dans la région du nord-ouest.  Son parti, qui a blâmé les combattants séparatistes pour l'attaque, a déclaré que des hommes armés l'ont forcé à descendre de sa voiture et lui ont tiré dans la poitrine. À Buea, dans la région voisine du sud-ouest, des rebelles séparatistes ont tué un soldat avec un engin explosif improvisé lors d'une attaque au cours de laquelle les rebelles ont échangé des coups de feu avec l'armée, a déclaré à Reuters Cho Ayaba, le chef des Forces de défense rebelles d'Ambazonie. Quatre équipes en lice pour la Coupe des nations - le Mali, la Gambie, la Tunisie et la Mauritanie - son

Plusieurs élèves et enseignants ont été enlevés, mercredi, à Weh, localité située dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest anglophone, a appris l'Agence Anadolu auprès du maire de la localité, Dighambong Anthony Mvo, qui a par ailleurs souligné que le nombre exact des personnes enlevées était inconnu pour le moment. « Vers 8h30 ce mercredi, des séparatistes armés ont fait irruption au lycée bilingue de Weh et ont amené avec eux plusieurs élèves et enseignants vers une destination inconnue. Les forces de défense ont été dépêchées sur les lieux et ont lancé des recherches pour retrouver les otages. Pour l’instant, le ravisseurs n’ont fait aucune revendication », a expliqué à AA, le maire Mvo.

- Un élément des forces de défense tué et plusieurs autres blessés. Un attentat à la bombe a visé un convoi escorté par des forces de sécurité et de défense camerounaises dans la localité d’Ekona, région du Sud-Ouest anglophone, mardi 18 janvier, faisant au moins un mort et des blessés dans les rangs de l’armée, a rapporté à l’Agence Anadolu le préfet du département de Fako, Emmanuel Ledoux Engamba. « Le convoi militaire escortait des boissons gazeuses d’une entreprise sur le tronçon routier Buea - Muyuka quand il a été attaqué avec de explosifs. Les séparatistes ont, plus tard, ouvert le feu sur les véhicules », a expliqué le préfet. « Un militaire a été tué, plusieurs autres ont été blessés et deux camions dudit convoi ont été incendiés », a-t-il souligné. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont le théâtre depuis plus de cinq ans d’un sanglant conflit séparatiste opposant des groupes armés anglophones à l’armée. Un élément de l'armée camerounaise en patrouille

CAN 2021 : Washington Post, parle de la journée du 12 janvier à Limbé et Buea Une douzaine d'hommes ont tiré des AK-47 en l'air à moins de 400 mètres de l'endroit où l'équipe de football malienne s'entraînait mercredi 12 janvier, faisant sortir les joueurs du terrain et entraînant les forces de sécurité dans une fusillade qui a tué un chauffeur de taxi et son passager. Ailleurs dans la matinée, dans la ville de Buea (sud-ouest), quelqu'un a lancé une bombe artisanale depuis la fenêtre d'un taxi, blessant trois policiers. Un bus de footballeurs gambiens, surpris par le chaos, s'est dirigé à l'hôtel. Le président camerounais Paul Biya et la première dame Chantal Biya lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations à Yaoundé le 9 janvier. (Kenzo Tribouillard/AFP/Getty Images) Les groupes séparatistes qui s'étaient engagés à faire échouer la CAN - la plus grande compétition de football d'Afrique - ont brièvement réussi.