Articles

Le Cameroun, un pays frappé par deux conflits qui font à peine la une des journaux

  Rébellion anglophone Le conflit dans les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a débuté en 2017 à la suite de la répression par les forces de sécurité des manifestations de 2016, qui exigeaient la fin de la marginalisation des anglophones dans ce pays majoritairement francophone. En réponse à la brutalité militaire et policière, un mouvement indépendantiste anglophone a pris les armes et a attaqué des représentants du gouvernement. Cela a conduit à la mobilisation et à l'intervention de l'armée dans les deux provinces. Depuis lors, la violence se poursuit entre les deux camps, chacun commettant des atrocités et prenant la population en otage.  Les écoles particulièrement ciblées La  crise anglophone  a fait plus de 6 000 morts depuis 2016, selon Human Rights Watch. Elle a provoqué le déplacement de 638 000 personnes à l’intérieur du pays. Les écoles sont particulièrement ciblées par les séparatistes : 2 245 écoles, soit 36 ​​% des établissements scola...

5 policiers tués dans la crise anglophone au Cameroun

  Au moins cinq membres des forces de sécurité camerounaises ont été tués par des séparatistes anglophones lors d'une attaque ce week-end. Les séparatistes anglophones ont lancé une rébellion armée en 2017 et le conflit, dans lequel les deux camps sont accusés d'atrocités, a déjà coûté la vie à plus de 6 000 personnes. Plus d'informations avec la correspondante de FRANCE 24 à Yaoundé, Indira Eteng

Pourquoi la crise dans les régions anglophones persiste-t-elle?

  Huit ans après son déclenchement, les autorités n’ont toujours pas réussi à mettre fin à cette guerre sanglante qui a déjà ôté la vie à plus de 6000 personnes. C’est comme une sorte de lassitude qu'on observe chez les ressortissants du nord-ouest et du sud-ouest, les deux régions de l’ouest anglophone du Cameroun, dont certaines localités sont confrontées à des violences depuis la radicalisation de la crise. Le cas de Richard Alemkeng, originaire de l’arrondissement de Fontem, dans le Lebialem, l’un des six départements de la région du Sud-ouest. Depuis 2023, il tente une opération pour « sauver » sa culture et son village. Situé au carrefour entre les deux régions anglophones et celle de l’ouest francophone, le Labialem est l’un des départements les plus touchés par les violences. Des civils y trouvent souvent la mort, s’ils ne sont pas enlevés, tout comme des personnalités et des fonctionnaires de l’État, par des ravisseurs qui demandent des rançons pour les libérer. Dans cette...

Problèmes de sécurité du Nigeria s'aggravent alors que l'insurrection anglophone au Cameroun déborde la frontière

Montée d’une campagne violente Les séparatistes ambazoniens, cherchant l'indépendance de la République du Cameroun, montent une guerre civile sanglante qui découle de la  crise anglophone  , un conflit prolongé enraciné dans la colonisation du Cameroun par les gouvernements français et britannique. Les séparatistes des deux régions anglophones de Camaroon ont déclaré leur indépendance de la majorité francophone en 2017, et depuis lors, la guerre fait rage entre les séparatistes et les forces gouvernementales camerounaises. Le mouvement sécessionniste ambazonien, alimenté par des griefs qui incluent  la domination perçue des Camerounais francophones  , cherche à faire sécession et à établir une  République fédérale indépendante d'Ambazonie  . L'agitation des sept dernières années a donné lieu à des violences et à des violations généralisées des droits humains . Les estimations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires révèlen...

Crise anglophone: le REDHAC appelle le gouvernement à se saisir de l’appel de Capo Daniel

  Au Cameroun, la sortie du leader séparatiste, Capo Daniel est diversement apprécié. Pour le Réseau des défenseurs des droits humains d’Afrique centrale (Redhac), c’est un pas important vers la désescalade. Dans une sortie début mai,  Capo Daniel , ancien leader séparatiste, a appelé à la fin des hostilités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, en proie à la sécession depuis plusieurs années. L’ancien porte-parole des ADF a plaidé pour un cessez-le-feu et des négociations directes entre les groupes armés et l régime de Yaoundé. Pour le REDHAC, cet appel est un pas de plus vers la désescalade dans les régions anglophones. C’est pourquoi l’organisation dirigée par Maximilienne Ngo Mbe appelle les autorités camerounaises à se servir de cet appel pour faire taire les armes dans ces régions meurtries par des années de guerre.

Cameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l’Ouest

Nous sommes dans l’ouest du Cameroun, une région francophone qui, depuis 4 ans, subit des attaques attribuées aux séparatistes anglophones. Bilan de la dernière attaque : neuf morts et une dizaine de personnes enlevées. C’était à Bamenyam, un petit village enclavé dans l’arrondissement de Galim. Désormais, les populations des villages de l'ouest du Cameroun, limitrophes avec les régions anglophones, apprennent à vivre avec ce risque d'incursion.

Crise anglophone au Cameroun: l’appel de l'ex-porte-parole indépendantiste Capo Daniel est «un pas dans la bonne direction»

Capo Daniel, ancien responsable des Ambazonia Defense Forces qu’il a quittés en 2023, plaide aujourd’hui depuis son exil pour le cessez-le-feu et des négociations directes avec Yaoundé non pas sur l'indépendance, mais sur une autonomie des deux régions anglophones. Grande voix de la société civile anglophone, l'avocat camerounais Me Nkongho Félix Agbor Balla, directeur du Centre pour les droits humains et la démocratie en Afrique, est notre invité.